Biodiversité

Biodiversité

De nombreux travaux scientifiques ont été menés à l'Arboretum d'Amance par les chercheurs ou des enseignants INRAE, d'AgroParisTech (anciennement l'École forestière) ou de l'Université de Lorraine. Ces travaux nous permettent de comprendre les conséquences des accidents climatiques sur la forêt, le pourquoi du comment. De leur plantation, à leur évolution, aux menaces rencontrées jusqu'à leur disparition.

 

 

 

Contexte écologique

Le climat Lorrain (entre 1975 et 2010)

La région de Nancy est soumise à des influences continentales assez marquées, avec de fortes amplitudes de températures tout au long de l’année, des précipitations abondantes bien réparties et des brouillards fréquents. Les hivers « gris et froids » contrastent avec des étés « pas vraiment ensoleillés mais assez chauds ». La pluie elle, est abondante et bien répartie dans l’année (760 mm), la moitié pendant le printemps et l’été et l’autre moitié pendant l’automne et l’hiver. Or, grâce à des bilans hydriques (qui calculent la transpiration des végétaux et l’évaporation des sols), on a remarqué que les arbres manquent d’eau dans le sol, ce qui limite ou altère leur fonctionnement. Autrement dit même en Lorraine, où la pluie ne se fait pas rare, la croissance des forêts est contrainte par la sécheresse.

La température moyenne à l’Arboretum est de 9,4°C. Le mois de juillet est le plus chaud avec une température moyenne de 18,6°C. Même si un record de chaleur a été enregistré en août 2003 avec une température moyenne de 23,3°C et un maximum de 37,5°C le 8 août.

Le mois le plus froid est celui de janvier avec une température moyenne de 1,6°C. Le record obtenu est cependant au mois de février avec une température de -4,4°C en moyenne en 1986. Un autre record absolu a été observé le 19 décembre 2009 avec une température de -16,9°C.

On peut aussi souligner l’importance des gelées tardives au printemps et précoces à l’automne.

Les accidents climatiques

Le premier accident climatique qui peut survenir chaque année est la gelée printanière. Elle affecte les bourgeons et les jeunes pousses et impacte la croissance de l’arbre. Les espèces les plus impactées sont du genre Abies (conifères des Vosges ou méditerranéen). Les sapins asiatiques sont encore plus touchés.

Abies spectabilis ou conifère de l'Arboretum d'Amance de Champenoux

Une gelée printanière sévère peut être à l’origine de la mort brutale d’un arbre. L’Abies spectabilis a ainsi été détruit en 1940. En décembre 1999 c’est la tempête Lothar (140 km à l’heure) qui a dévasté l’Arboretum, une fois de plus ce sont les arbres les plus grands qui en ont fait les frais. La zone de l’Arboretum la moins touchée est l’Eurasie occidentale, la plus touchée est l’Amérique du Nord, région Pacifique. La foudre et le vent ont aussi déjà frappé l’Arboretum. Ce sont les arbres les plus grands et au développement important qui ont été endommagés (sapin de Vancouver, Douglas vert, peuplier baumier, chêne rouge d’Amérique). Les dégâts hivernaux sont généralement les plus graves.

Chandelle de pin cassé par la tempête de 1999 à l'Arboretum d'Amance de Champenoux

Les résineux sont ceux qui ont globalement le plus souffert. La tempête a fait disparaître 3,6% des espèces feuillues et 5,7% des espèces résineuses. Cependant, c’est le secteur asiatique qui a encore plus souffert dans la mesure où ce sont de nombreuses espèces rares qui ont été abattues. Beaucoup d’espèces s’étaient mal acclimatées, et avaient subi de nombreuses attaques de champignons qui ont fragilisé le cœur du tronc et cela a facilité la brisure.

Date de modification : 23 juin 2023 | Date de création : 14 juin 2021 | Rédaction : Arboretum d'Amance